mercredi 14 mars 2012

CHAPITRE APPEL A LA PRIERE PARTIE 1


CHAPITRE 2 : L’APPEL À LA PRIÈRE

- « Al adhâne » dans la langue arabe veut dire l’annonce.
Et dans la législation c’est l’annonce de l’entrée du temps de la prière ou de son accomplissement, par des paroles précises.

- Il fait partie des bienfaits d’Allah envers cette communauté.

- Lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام  les compagnons sont vinrent à Médine et que les musulmans furent nombreux et que Médine devint une ville musulmane dans laquelle les rites de l’islam étaient pratiqués, et que la prière en groupe fut légiférée, les gens ne connaissaient pas le moment de la prière.
Les compagnons se sont alors concerté et ont divergés sur la manière de faire cet appel : certains ont proposé d’utiliser le cor (clairon), d’autre la cloche, et d’autres ont proposé d’allumer un grand feu.
Et ils ont détesté tout cela car le fait d’allumer un grand feu pour annoncer l’entrée de la prière est une ressemblance avec les madjoûs (mazdéens), le cor une ressemblance avec les juifs, et la cloche une ressemblance avec les chrétiens.
Allah a montré en rêve à certains compagnons comment l’effectuer.

Hadith 144 :

On rapporte de ‘Abdillèh Ibni Zayd Ibni ‘Abdi Rabbih - رضي اللّه تعالى عنه  qu’il a dit : « Un homme est passé près de moi – dans mon rêve – et il a dit : Tu dis Allâhou akbar Allâhou akbar ; il cita al adhâne, avec 4 takbîr et sans tardjî’, et les paroles de al iqâmah en 1 seule fois sauf « qad qâmatissalah ». Il dit : « lorsque je me suis réveillé le lendemain matin, je suis venu auprès du prophète - صلى الله عليه و سلم - et il dit : « C’est un rêve véridique ! » et il cita la suite du hadith. [Hadith rapporté par Ahmed et Aboû Dawoûd et authentifié par Attirmidhiy et Ibnou Khouzaymah].
Ahmed a ajouté à la fin de ce hadith l’histoire de la parole de Bilâl concernant l’appel du fadjr « La prière est meilleure que le sommeil ».
Ibnou Mâdjah  a rapporté d’après Anas qu’il a dit : « Il fait partie de la sounna lorsque le mou-addhin dit lors de l’appel du fadjr « venez à la réussite » qu’il dise « La prière est meilleure que le sommeil ».

عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ زَيْدِ بْنِ عَبْدِ رَبِّهِ رضي الله عنه قَالَ: طَافَ بِي -وَأَنَا نَائِمٌ- رَجُلٌ فَقَالَ: تَقُولُ: "اَللَّهُ أَكْبَرُ اللَّهِ أَكْبَرُ, فَذَكَرَ الأذَانَ - بِتَرْبِيع التَّكْبِيرِ بِغَيْرِ تَرْجِيعٍ, وَالْإِقَامَةَ فُرَادَى, إِلَّا قَدْ قَامَتِ الصَّلَاةُ - قَالَ: فَلَمَّا أَصْبَحْتُ أَتَيْتُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ: "إِنَّهَا لَرُؤْيَا حَقٍّ..." اَلْحَدِيثَ. أَخْرَجَهُ أَحْمَدُ, وَأَبُو دَاوُدَ, وَصَحَّحَهُ التِّرْمِذِيُّ, وَابْنُ خُزَيْمَةَ .
وَزَادَ أَحْمَدُ فِي آخِرِهِ قِصَّةَ قَوْلِ بِلَالٍ فِي آذَانِ الْفَجْرِ: اَلصَّلَاةُ خَيْرٌ مِنَ النَّوْمِ
وَلِابْنِ خُزَيْمَةَ: عَنْ أَنَسٍ قَالَ: مِنَ السُّنَّةِ إِذَا قَالَ الْمُؤَذِّنُ فِي الْفَجْرِ: حَيَّ عَلَى الْفَلَاحِ, قَالَ: اَلصَّلَاةُ خَيْرٌ مِنَ النَّوْمِ 


Abdoullah Ibn Zayd (ra) a vu en rêve un homme qui passait prés de lui ; il lui a expliqué comment effectuer al adhâne. Lorsqu’il s’est réveillé, il a informé le Prophète عليه الصلاة والسلام de ce qu’il avait vu et le Prophète عليه الصلاة والسلام lui a dit que c’était un rêve véridique ; il lui dit d’aller voir Bilâl et lui réciter car il avait une voix qui avait une plus grande portée. Puis ‘Omar (ra) est venu et a dit au Prophète عليه الصلاة والسلام qu’il avait vu la même chose en rêve. Les deux rêves ont concordé, le Prophète عليه الصلاة والسلام a confirmé cet appel, et les musulmans ne cessent de l’appliquer avec toutes les paroles pures et immenses qu’il contient.

1. Si la législation témoigne de la véracité d’un rêve alors il est appliqué, car le prophète
عليه الصلاة والسلام a témoigné de la véracité de ce rêve en disant « c’est un rêve véridique ».
Sinon on n’instaure pas une règle de la législation à partir d’un rêve, sauf si la législation le confirme.
Ainsi si quelqu’un prétend actuellement avoir vu le prophète عليه الصلاة والسلام en rêve et que celui-ci l’a informé à propos d’une règle dans la religion, alors nous rejetons son rêve, même s’il affirme l’avoir vu. Car la religion est complétée.
A part si la religion confirme la véracité de cette règle, dans ce cas on accepte son rêve

2. il est dit dans ce hadith « sans tardjî’ ». « At-tardjî’ » c’est le fait de prononcer les 2 témoignages (achchahâdatayn) avant de les prononcer à voix haute

3. il est sounna de direاَلصَّلَاةُ خَيْرٌ مِنَ النَّوْمِ  « assalâtou khayroun minannawm » dans l’adhâne du fadjr qui s’effectue après l’arrivée de l’aube et non dans l’appel qui se fait avant l’heure du fadjr (contrairement à l’avis de certains savants), ceci 2 fois, après la parole « hayya ‘alal falâh » → mais ceci n’est pas obligatoire

4. il est bien que al adhâne soit effectué par quelqu’un qui le fait correctement et qui a une voix forte. Et si c’est effectué à partir d’un endroit élevé c’est mieux.
Et alhamdoulillêh Allah a facilité à notre époque avec les micros

5. parmi les conditions de validité d’al adhâne il y a le fait qu’il doit être effectué correctement, il ne doit pas y avoir de changement de sens d’une parole. Ainsi il n’est pas valable si on dit :
* Aaaallâhou Akbar (avec l’allongement du 1er A)
* Allâhou Akbaaar (avec l’allongement du ba)
* Allâhou Aaaakbar (avec l’allongement A de Akbar)
* D’après de nombreux savants : achhadou anna mouhammadan rasoûlallah (en mettant un « a » au lieu d’un « ou » dans rasoûloullah), mais le plus juste c’est que c’est acceptable.
Il doit également être effectué obligatoirement dans l’ordre.
  
Hadith 145 :

On rapporte de Abî Mahdhoûrah - رضي اللّه تعالى عنه  que le prophète - صلى الله عليه و سلم - lui a enseigné al adhâne, il y mentionna attardjî’. [Hadith rapporté par Mouslim]. Mais il y mentionna le takbîr au début uniquement 2 fois.
Les cinq l’ont rapporté en y mentionnant le takbîr 4 fois.
عَنْ أَبِي مَحْذُورَةَ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم عَلَّمَهُ الأذَانَ, فَذَكَرَ فِيهِ التَّرْجِيعَ.   أَخْرَجَهُ مُسْلِمٌ. وَلَكِنْ ذَكَرَ التَّكْبِيرَ فِي أَوَّلِهِ مَرَّتَيْنِ فَقَطْ.
وَرَوَاهُ الْخَمْسَةُ فَذَكَرُوهُ مُرَبَّعًا

Nous avons vu dans le hadith précédent que al adhâne se fait sans tardjî’. Mais dans ce hadith il est dit que le prophète عليه الصلاة والسلام a enseigné al adhâne à Aboû Mahdhoûrah en y mentionnant attardjî’. Et Aboû Mahdhoûrah faisait al adhâne à la Mecque.
Il est bien de faire parfois dans l’adhâne « attardjî’ » c-a-d de dire les deux témoignages à voix basse avant de les prononcer à voix haute (donc au total on prononce 8 témoignages) comme l’a enseigné le Prophète عليه الصلاة والسلام à Abou Mahdhoûra (ra), car lorsqu’une adoration a été rapportée de plusieurs façons, le mieux est de la pratiquer de toutes ces façons. Sinon on n’aura pas pratiqué toute la sounna. (De même pour les différentes lectures du Coran rapportées du prophète عليه الصلاة والسلام, si on les connaît).
Et certains savants ont dit que cela n’est pas conseillé car les 2 muezzins du Prophète عليه الصلاة والسلامBilâl et Ibnou Oummi Maktoûm (ra) ne faisaient pas « attardjî’ ». Mais le plus juste est le 1er avis, pour mettre en pratique toute la sounna.

Hadith 146 :

On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه  qu’il a dit : « On a ordonné à Bilâl de prononcer les paroles d’al adhâne en nombre impair et les paroles d’al iqâmah 1 fois, sauf la parole قَدْ قَامَتِ الصَّلَاةُ « qad qâmatissalâh ». [Hadith agréé. Et Mouslim n’a pas cité l’exception].
Dans la version de Annasâ-i il est dit « Le prophète - صلى الله عليه و سلم - a ordonné à Bilâl … .
وَعَنْ أَنَسِ رضي الله عنه قَالَ: أُمِرَ بِلَالٌ أَنْ يَشْفَعَ الأذَانَ, وَيُوتِرَ الْإِقَامَةَ, إِلَّا الْإِقَامَةَ, يَعْنِي قَوْلَهُ: قَدْ قَامَتِ الصَّلَاةُ. مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ, وَلَمْ يَذْكُرْ مُسْلِمٌ الِْاسْتِثْنَاءَ.
وَلِلنَّسَائِيِّ: أَمَرَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم بِلَالاً.

1. al adhâne se fait en nombre pair et al iqâma en 1 fois :
* Al adhâne est composé de 15 phrases :
- Allâhou Akbar 4 fois au début 
- Les attestations 4 fois (Ach-hadou allâ ilâha illallâh 2 fois, puis Ach-hadou anna mouhammadar-rasoûloullâh 2 fois)
- Hayya ‘alassalâh, hayya ‘alal falâh 4 fois, c-a-d 2 de chaque)
- Allâhou Akbar 2 fois
- Lâ ilâha illallâh 1 fois

* Al iqâma est composé de 11 phrases :
- Allâhou Akbar 2 fois au début
-  les attestations 2 fois → 1 de chaque
- al hay’alatayne 2 fois → 1 de chaque
- qad qâmatissalât 2 fois
- Allâhou akbar 2 fois
- Lâ ilâha illallâh 1 fois
Quant à la parole « assalâtou khayroun minannawm », c’est une sounna pour la prière du fadjr uniquement

Hadith 147 :

On rapporte d’Abî Djouhayfah  qu’il a dit : « J’ai vu Bilâl faire al adhane et j’ai suivi sa bouche, par-ci et par-là, et ses 2 doigts étaient dans ses oreilles. [Hadith rapporté par Ahmed et Attirmidhiy qui l’a qualifié d’authentique].
Et dans la version d’Ibni Mâdjah il est dit : « Il mit les deux doigts dans les oreilles ».
Et dans la version d’Abî Dâwoûd il est dit : « Lorsqu’il arriva à la parole حَيَّ عَلَى الصَّلَاةِ « hayya ‘alassalâh » il tourna son cou à droite et à gauche sans se retourner. »
La version originale du hadith se trouve dans les 2 sahih.
وَعَنْ أَبِي جُحَيْفَةَ رضي الله عنه قَالَ: رَأَيْتُ بِلَالاً يُؤَذِّنُ وَأَتَتَبَّعُ فَاهُ, هَاهُنَا وَهَاهُنَا, وَإِصْبَعَاهُ فِي أُذُنَيْهِ. رَوَاهُ أَحْمَدُ, وَالتِّرْمِذِيُّ وَصَحَّحَهُ.
وَلِابْنِ مَاجَهْ: وَجَعَلَ إِصْبَعَيْهِ فِي أُذُنَيْهِ.
وَلِأَبِي دَاوُدَ: لَوَى عُنُقَهُ, لَمَّا بَلَغَ "حَيَّ عَلَى الصَّلَاةِ " يَمِينًا وَشِمَالاً وَلَمْ يَسْتَدِرْ.
وَأَصْلِهِ فِي الصَّحِيحَيْنِ. 
1. il est bien que le mou-addhine (celui qui fait al adhâne) mette ses 2 doigts dans les oreilles.
Les savants ont dit que ceci comporte 2 intérêts :
- cela permet d’élever la voix. Et donc l’utilisation du micro pour l’adhâne est quelque chose de recommandé car il permet d’entendre plus l’appel
- cela permet à celui qui est loin de lui et ne l’entend pas ou au sourd de savoir qu’il fait al adhane

2. il est bien que le mou-addhine tourne son cou à droite et à gauche pour les paroles « hayya ‘alassalâh » et « hayya ‘alal falâh ».
Les savants ont divergés sur ce point : certains ont dit qu’il fallait dire « hayya ‘alassalâh » à droite puis à gauche, puis « hayya ‘alal falâh » à droite puis à gauche ; d’autres ont dit qu’il fallait dire « hayya ‘alassalâh » 2 fois à droite et « hayya ‘alalfalâh » 2 fois à gauche, et les 2 sont possibles.
Mais ceci était au temps des compagnons et les époques qui suivirent, mais maintenant le muezzin fait l’appel devant un micro et non dans le minaret pour tourner le cou à droite et à gauche afin que la voix atteigne ceux qui sont à droite et à gauche. Donc sachant que le fait de tourner le cou à droite et à gauche n’est pas une sounna en lui-même mais que l’objectif est d’atteindre les gens à droite et à gauche, celui qui fait l’appel dans un micro ne tourne pas son cou car s’il le fait, le son sera plus faible.

Hadith 148 :

On rapporte d’Abî Mahdhoûra - رضي اللّه تعالى عنه  que sa voix avait plus au prophète - صلى الله عليه و سلم-, alors il lui enseigna l’appel à la prière. [Hadith rapporté par Ibnou Khouzaymah].

وَعَنْ أَبِي مَحْذُورَةَ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم أَعْجَبَهُ صَوْتُهُ, فَعَلَّمَهُ الأذَانَ
رَوَاهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ

Abou Mahdhoura (ra) était le muezzin du Prophète عليه الصلاة والسلام à la Mecque. La cause de son choix est que sa voix lui a plu et ceci s’est fait à la conquête de la Mecque (fath Mekka). Et il a fait l’adhâne à la Mecque jusqu’à sa mort.

1. ce hadith montre qu’il est bien de choisir celui qui a une belle voix (« housnoussawt »)  pour l’appel à la prière.
Et la belle voix comporte 3 points :
- effectuer correctement l’appel, comme le fait de prononcer les paroles correctement 
- avoir une belle voie 
- avoir une voix forte (et donc pour ce point le micro est une bonne chose car il va atteindre plus de gens)

2. il est bien que le savant enseigne au mou-addhin comment effectuer al adhâne, et lui expliquer les différentes erreurs possibles

3. il est conseillé que le muezzin embellisse sa voix pour l’adhâne, mais sans exagération.

Hadith 149 :

On rapporte de Djâbir Ibni Samourah - رضي اللّه تعالى عنهما  qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète
- صلى الله عليه و سلم - la prière du ‘îd plusieurs fois, sans adhâne ni iqâmah. [Hadith rapporté par Mouslim].
Et il est rapporté un hadith agrée (Boukhari et Mouslim) ayant le même sens d’après ibni ‘Abbas
- رضي اللّه تعالى عنهما  et d’autres.
وَعَنْ جَابِرِ بْنِ سَمُرَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا قَالَ: صَلَّيْتُ مَعَ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلمالْعِيدَيْنِ, غَيْرَ مَرَّةٍ وَلَا مَرَّتَيْنِ, بِغَيْرِ أَذَانٍ وَلَا إِقَامَةٍ. رَوَاهُ مُسْلِمٌ.
وَنَحْوُهُ فِي الْمُتَّفَقِ عليه: عَنْ ابْنِ عَبَّاسٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا, وَغَيْرِهِ.
Ce hadith est une preuve que pour la prière du ‘id (fête) il n’y a ni adhâne ni iqâmah.

Et le fait de faire l’appel en disant « assalâtou djâmi’ah » est une innovation, contrairement à l’avis de certains savants, car cela n’a pas été rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام.
Par contre pour la prière du « kousoûf » (éclipse) on fait cet appel « assalâtou djâmi’ah » ; et la différence c’est que pour la prière du ‘îd les gens le savent et donc ils n’ont pas besoin d’appel, alors que l’éclipse vient soudainement et donc elle nécessite un appel.

Hadith 150 :

On rapporte d’Abî Qatâdah - رضي اللّه تعالى عنه  dans le long hadith, concernant le fait qu’ils se soient endormi jusqu’à après la fin du temps de la prière : « Puis Bilâl - رضي اللّه تعالى عنه  fit al adhâne, et le prophète - صلى الله عليه و سلم - pria comme il le faisait chaque jour. [Hadith rapporté par Mouslim].

وَعَنْ أَبِي قَتَادَةَ رضي الله عنه فِي الْحَدِيثِ الطَّوِيلِ, فِي نَوْمهُمْ عَنِ الصَّلَاةِ - ثُمَّ أَذَّنَ بِلَالٌ, فَصَلَّى رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم كَمَا كَانَ يَصْنَعُ كُلَّ يَوْمٍ. رَوَاهُ مُسْلِمٌ.  

Les compagnons étaient avec le prophète عليه الصلاة والسلام dans un voyage (de retour de Khaybar). Le prophète عليه الصلاة والسلام a demandé « qui surveille pour nous prévenir de l’arrivée du fadjr ? », alors Bilâl dit « moi ». Mais il s’endormi et ne se réveilla pas. Ils ne se réveillèrent qu’avec la chaleur du soleil (donc après le lever du soleil).
Le prophète عليه الصلاة والسلام leur ordonna de quitter cet endroit. Puis Bilâl fit al adhâne et le prophète عليه الصلاة والسلام pria comme il le faisait chaque jour, c-a-d qu’ils prièrent la râtiba du fadjr, puis le prophète عليه الصلاة والسلام pria le fadjr à voix haute comme il le faisait d’habitude.

1. al adhâne est légiféré pour les prières que l’on rattrape après leur temps (al maqdiyyât)

2. les rawâtib (prières liées aux prières obligatoires) se rattrapent de même que les prières obligatoires se rattrapent, car ici le prophète عليه الصلاة والسلام a rattrapé la râtiba du fadjr

3. la prière que l’on rattrape se fait de la même façon que quand elle est faite à l’heure :
- la prière de nuit (comme le fadjr ou le ‘îchâ) que l’on rattrape le jour, on la fait à voix haute
- la prière de jour que l’on rattrape la nuit, on la fait à voix basse.

4. ce hadith montre que celui qui s’est endormi dans le temps d’une prière est pardonné. Mais ceci dans le cas où il a pris ses précautions (réveil ou autre) et que personne ne l’a réveillé. Mais si quelqu’un l’a réveillé mais il a fait preuve de paresse et ne s’est pas levé, alors il n’est pas excusé.

5. il est légiféré de prier en groupe la prière que l’on rattrape car le prophète عليه الصلاة والسلام a prié en groupe avec ses compagnons

6. le prophète عليه الصلاة والسلام est un être humain, il est atteint par ce qui atteint les gens comme sommeil et réveil. En effet il n’a senti l’arrivée de l’aube.


Mouslim rapporte également de Djâbir - رضي اللّه تعالى عنهما  que le prophète - صلى الله عليه و سلم - est arrivé à Mouzdalifah, alors il y pria le maghrib et le ‘ichâ avec un seul adhâne et 2 iqâmah.

وَلَهُ عَنْ جَابِر رضي الله عنهما ٍ: أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم أَتَى الْمُزْدَلِفَةَ فَصَلَّى بِهَا الْمَغْرِبَ وَالْعِشَاءَ, بِأَذَانٍ وَاحِدٍ وَإِقَامَتَيْنِ

  
Il rapporta également d’Ibni ‘Omar - رضي اللّه تعالى عنهما  : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم - réunit le maghrib et le ‘ichâ avec une seule iqâmah ».
Aboû dâwoûd ajouta : « Une seule iqâmah pour chaque prière ».
Et dans une autre version : « Il ne fit l’appel pour aucune des 2 prières ».

وَلَهُ عَنِ ابْنِ عُمَرَ: جَمَعَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم بَيْنَ الْمَغْرِبِ وَالْعِشَاءِ بِإِقَامَةٍ وَاحِدَةٍ.
زَادَ أَبُو دَاوُدَ: لِكُلِّ صَلَاةٍ.
وَفِي رِوَايَةِ لَهُ: وَلَمْ يُنَادِ فِي وَاحِدَةٍ مِنْهُمَا.

1. lorsque l’on fait le djam’ (réunion de 2 prières), on fait un seul adhâne et une iqâmah pour chaque prière c’est-à-dire un adhâne et 2 iqâmah au total, comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام à ‘Arafâh et à Mouzdalifah.
De même pour les prières qu’on a ratées, on fait un seul adhane et une iqâmah pour chaque prière (donc s’il y a 5 prières à rattraper, cela fait 1 adhâne et 5 iqâmât)

2. on réuni le maghrib et le ‘ichâ à Mouzdalifah lors du hadj, dans le temps du ‘ichâ (« djam’ ta°khîr »). Mais si on arrive à Mouzdalifah avant l’heure du ‘ichâ, il y a divergence des savants :
- certains ont dit qu’on les prie directement même si on va faire ici un « djam’ taqdîm » (réunion des 2 prières dans le temps de la 1ère)
            - d’autres ont dit qu’on attend l’arrivée du temps de ‘ichâ pour faire un « djam’ ta°khîr » (réunion des 2 prières dans le temps de la 2ème)
            - d’autres ont dit qu’on prie le maghrib avec 1 adhâne et 1 iqâmah, puis on attend l’arrivée du temps du ‘ichâ qu’on prie également avec 1 adhane et 1 iqâmah → Et ceci est l’avis choisi.

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