Quelques points tirés de l'explication du livre "Zâdoul moustaqni'"
- Généralement la femme qui est enceinte n’a pas de menstrues. Mais si après qu’elle soit enceinte le sang des menstrues persiste avec les même caractéristiques que le sang de ses règles habituelles et avec sa période habituelle, alors l’avis le plus juste c’est que ce sont des menstrues, et donc elle ne prie pas, ne jeûne pas … .
Mais si le sang des menstrues se coupe puis revient lorsqu’elle est enceinte, alors ce n’est pas le sang des menstrues et donc elle prie et jeûne … .
Par contre on ne prend pas en compte ce sang des menstrues pour la femme enceinte concernant la période de ‘iddah (viduité), car c’est le fait d’être enceinte qui l’emporte concernant la ‘iddah.
- Il n’y a pas de durée minimum de la période de menstrues, et certaines femmes ont des menstrues qui ne durent que quelques heures, et certaines femmes n’ont pas de menstrues du tout.
- Si la femme a une période habituelle régulière de 16 ou 17 jours alors tout ceci est du sang des menstrues.
Mais si le sang dure tout le mois, ou qu’il se coupe une petite période comme 1 ou 2 jours, ou qu’il coule pendant des heures et s’arrête pendant des heures et ceci tout le mois, alors elle est en état de métrorragie.
- L’avis le plus juste est qu’il n’y a pas de période de pureté minimum entre 2 périodes de menstrues (contrairement à l’avis disant 13 jours), ni de période maximum.
En effet certaines femmes ont une période de menstrues inférieure à 1 jour et 1 nuit, et la période de pureté entre 2 menstrues est inférieure à 13 jours.
- La femme en état de menstrues ne prie pas et ne jeûne pas, et si elle prie sa prière n’est pas valable, et si elle jeûne son jeûne n’est pas valable. De plus la prière et le jeûne lui sont interdits. (Règle : Toute chose invalide est interdite, mais toute chose interdite n’est pas forcément invalide → « koullou bâtilin harâm walaysa koullou harâmin bâtilan »)
Mais elle rattrape le jeûne (plus tard lorsqu’elle est pure) et ne rattrape pas la prière.
- L’avis le plus juste est que la kaffârah (expiation) pour l’homme qui eu un rapport avec son épouse en état de menstrues est obligatoire, ou au minimum obligatoire par prudence, car le hadith est authentique. Cette kaffârah est donnée aux pauvres.
Et la femme doit également cette kaffârah si elle était consentante.
- La personne doit la kaffârah si elle remplit 3 conditions :
* la connaissance (al ‘ilm), donc s’il était ignorant de l’interdiction ou ignorant de la présence des menstrues, il ne doit pas la kaffârah
* être conscient (dhâkiran), donc s’il a oublié il ne doit pas la kaffârah
* le choix (moukhtâran), donc si la femme a été contrainte ou que les menstrues sont arrivées pendant le rapport, ils ne doivent pas la kaffârah.
- Si l’homme profite du corps de son épouse en dehors du « fardj » (sexe) et qu’il éjacule, il doit faire le ghousl.
Et si la femme a la sortie du maniy elle fait le ghousl, car les savants disent que lorsque la femme en état de menstrues se trouve en état de djanâbah, il lui est conseillé de faire le ghousl (pas obligatoire), que la djanâbah soit survenue après l’arrivée des menstrues (comme dans le cas où elle a fait un rêve) ou qu’elle soit en état de djanâbah au moment de l’arrivée des menstrues.
- Il est permis de répudier la femme après la fin des menstrues avant de faire le ghousl.
De même si la femme est pure des menstrues avant l’aube son jeûne est valable même si elle se purifie après l’aube.
- Comment agit la femme qui le sang des menstrues pour la 1ère fois (« al moubtada-ah ») :
* elle arrête de prier et jeûner tant que le sang ne dure pas plus de la moitié du mois c-a-d 15 jours
* si le sang dure plus de 15 jours, elle se purifie et le mois suivant elle fait le tamyîze (différenciation du sang en regardant ses caractéristiques c-a-d la couleur, l’odeur et l’épaisseur)
* si elle ne différencie pas le sang, elle se base sur la période habituelle des femmes de sa famille (6 ou 7 jours en général) ; et dans ce cas elle comptabilise la période à partir du 1er jour du mois (lunaire) durant lequel le sang est arrivé ; et si elle ne s’en souvient pas elle comptabilise la période à partir du 1er jour du mois lunaire
- Comment agit la femme qui avait une période habituelle (« ‘âdah ») puis voit le sang couler constamment (métrorragie) :
* elle s’arrête de prier et jeûner pendant sa période habituelle (c-a-d la durée et la date du mois lunaire)
* si elle a complètement oublié sa période habituelle elle se base sur le tamyîze
* si elle ne peut pas faire le tamyîze elle s’arrête de prier pendant la période habituelle des femmes de sa famille, en comptabilisant à partir du début du mois lunaire.
- Celle qui a une période habituelle, puis il y a un mois où elle se prolonge (exemple : habituellement elle a 5 jours par mois, et il y a un mois où elle se prolonge jusqu’à 7 jours), elle s’arrête de prier, de jeûner, et son mari n’a pas de rapport avec elle, durant la nouvelle période (c-a-d 7 jours dans l’exemple cité ici).
- De même si sa période habituelle diminue (exemple : elle passe de 7 jours à 5 jours par mois), elle se base sur la nouvelle période, et donc elle doit se purifier et prier et jeûner et son mari peut avoir un rapport avec elle.
- Il y a 2 signes montrant la pureté (c-a-d la fin de la période de menstrues) :
* la sortie d’un liquide blanc à la fin de l’écoulement du sang (« al qassatoul baydâ° »)
* certaines femmes n’ont pas ce liquide : elle entre un morceau de coton blanc dans l’endroit des menstrues, et si celui-ci ressort blanc c’est le signe de sa pureté.
- Si le sang s’arrête de couler pendant la période de menstrues durant une demi-journée ou une journée complète (24 heures) ou une durée proche de cela, cette période sèche n’est pas considérée comme une période de pureté, et donc la femme ne prie pas et ne jeûne pas car elle est considérée encore en état de menstrues, car ceci est courant chez les femmes.
- La femme qui a de la métrorragie lave son sexe (sauf si cela va provoquer un mal, elle se contente de l’essuyer) et met quelque chose pour se protéger du sang lorsqu’elle veut faire les ablutions.
Et elle ne fait les ablutions qu’à partir de l’entrée du temps de la prière et pas avant, et elle peut prier les prières obligatoires et les prières surérogatoires jusqu’à la fin du temps de la prière en cours. Et lorsque le temps de la prière se termine, elle perd les ablutions (sauf si le sang n’a pas coulé depuis les dernières ablutions), et elle devra à nouveau se laver et mettre quelque chose pour se protéger du sang lorsqu’elle voudra faire les ablutions pou la prochaine prière.
C’est la même chose pour celui qui a l’incontinence urinaire.
C’est la même chose pour celui qui a l’incontinence de gaz, sauf qu’il n’a pas besoin de ne nettoyer car il n’y a pas de matière qui sort.
- La femme qui a la métrorragie peut avoir des rapports avec son mari en dehors de la période qui est considérée comme sa période de règle.
- Il y a plusieurs cas pour le sang de la femme qui accouche :
* le sang de la femme après l’accouchement au bout de 4 mois de grossesse ou plus : c’est du nifâs (lochies), et les savants sont d’accord là-dessus car l’âme lui a été insufflée
* le sang de la femme après l’accouchement au bout de 40 jours ou moins : ce n’est pas du nifâs et donc la femme prie et jeûne comme celle qui a la métrorragie
* le sang de la femme après l’accouchement qui a lieu entre ces 2 intervalles : il y a divergence des savants ; le plus juste c’est que si on voit les formes humaines dans cette embryon (la tête, les bras, les jambes) le sang qui sort est du nifâs, et ceci ne peut avoir lieu avant 81 jours d’après le hadith de Ibni Mas’oud. Et généralement si c’est au bout de 90 jours que la femme accouche, les formes humaines apparaissent, et donc en général après 90 jours le sang qui sort est le sang des lochies. Et donc entre 81 jours et 90 jours il faut regarder si l’embryon a une forme humaine.
jeudi 25 mars 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire