jeudi 12 février 2009

FIN SATISFACTION BESOINS NATURELS

Hadith 92 :

On rapporte de 'Îsâ Ibni Yazdâd - رضي الله تعالى عنه - qui rapporte de son père qui a dit que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « que celui qui urine presse son sexe trois fois » .
[Hadîth rapporté par Ibn Mâdjah dans une chaîne de transmission qualifiée de faible].

وَعَنْ عِيسَى بْنِ يَزْدَادَ, عَنْ أَبِيهِ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اَللَّهِ - صلى الله عليه و سلم - « إِذَا بَالَ أَحَدُكُمْ فَلْيَنْثُرْ ذَكَرَهُ ثَلَاثَ مَرَّاتٍ ». [رَوَاهُ اِبْنُ مَاجَه بِسَنَدٍ ضَعِيفٍ]

Ce hadith est faible et donc le fait de presser le sexe après avoir uriné n’est pas sounna et Ibn Taymiyya (ra) a même dit que c’est une innovation car le texte n’est pas authentique et cet acte peut amener à avoir une incontinence urinaire et provoque également le « waswâs ».

Mais nous disons que cela peut être recommandé si le seul moyen pour une personne de vider le conduit urinaire est de presser le sexe. Mais ce n’est pas une règle générale et la règle générale c’est que c’est bid’a, il amène au waswâs et c’est une exagération qu’il faut éviter de faire.

De même certaines personnes ont besoin de faire quelques pas après avoir uriner pour vider le conduit urinaire. Celui qui est dans ce cas le fait (en mettant une protection pour ses vêtements), mais ce n’est pas une règle générale, car beaucoup de gens exagèrent sur ce point.

Hadith 93 :

On rapporte d'Ibni Abbâs - رضي الله تعالى عنهما - que le Prophète - صلى الله عليه و سلم – a interrogé les gens de Qoubâ en leur disant: « Allah vous vante ». Ils répondirent: « Nous utilisons de l'eau après avoir utilisé les pierres ».
[Hadîth rapporté par Al Bazzâr dans une chaîne de transmission qualifiée de faible. La version originale est d'Abî Dâwoud et At-Tirmidhî. Ibnou Khouzayma l'a qualifié d’authentique selon le hadîth d'Abî Hourayra sans mentionner les pierres].

وَعَنِ اِبْنِ عَبَّاسٍ - رَضِيَ اَللَّهُ تَعَالَى عَنْهُمَا - أَنَّ اَلنَّبِيَّ - صلى الله عليه و سلم - سَأَلَ أَهْلَ قُبَاءٍ فَقَالَ: « إِنَّ الله يُثْنِي عَلَيْكُمْ ». فَقَالُوا: « إِنَّا نُتْبِعُ اَلْحِجَارَةَ اَلْمَاءَ ». [رَوَاهُ اَلْبَزَّارُ بِسَنَدٍ ضَعِيفٍ. وَ أَصْلُهُ فِي أَبِي دَاوُدَ, وَاَلتِّرْمِذِيِّ وَصَحَّحَهُ اِبْنُ خُزَيْمَةَ مِنْ حَدِيثِ أَبِي هُرَيْرَةَ - رَضِيَ اَللَّهُ تَعَالَى عَنْهُ - بِدُونِ ذِكْرِ اَلْحِجَارَة]

Qoubâ est une cité de Médine et c’est là que le prophète عليه الصلاة والسلام s’est installé en arrivant à Médine lors de l’émigration et il y a construit la mosquée et c’est cette mosquée qui évoquée dans la parole d’Allah :

لَمَسْجِدٌ أُسِّسَ عَلَى التَّقْوَى مِنْ أَوَّلِ يَوْمٍ أَحَقُّ أَنْ تَقُومَ فِيهِ فِيهِ رِجَالٌ يُحِبُّونَ أَنْ يَتَطَهَّرُوا وَاللَّهُ يُحِبُّ الْمُطَّهِّرِينَ
→ « Car une Mosquée fondée dès le premier jour sur la piété, est plus digne que tu t’y tiennes debout [pour y prier]. On y trouve des hommes qui aiment se purifier, et Allah aime ceux qui se purifient ».

Et ceci en opposition à « masdjid addirâr » (la mosquée de la rivalité et de l’opposition) qu’on construit les hypocrites afin de diviser les croyants, comme a dit Allah :
وَالَّذِينَ اتَّخَذُوا مَسْجِدًا ضِرَارًا وَكُفْرًا وَتَفْرِيقًا بَيْنَ الْمُؤْمِنِينَ وَإِرْصَادًا لِمَنْ حَارَبَ اللَّهَ وَرَسُولَهُ
→ « Ceux qui ont édifié une mosquée pour en faire [un mobile] de rivalité, d’impiété et de division entre les croyants, qui la préparent pour celui qui auparavant avait combattu Allah et son Envoyé ».

Ils ont construit cette mosquée avec le conseil de Abi ‘Âmir l’hypocrite afin de réunir les gens pour combattre le prophète عليه الصلاة والسلام. Et il a prétendu l’avoir construit afin d’alléger aux vieillards, aux malades et autres pour qu’ils ne soient pas obligés d’aller à la mosquée de Qoubâ, qui a été fondée sur la piété. Après l’avoir construite ils sont venus voir le prophète عليه الصلاة والسلام et lui ont demandé de prier dedans. Et durant cette période le prophète عليه الصلاة والسلام se préparait pour la bataille de Taboûk. Alors il s’est excusé et leur a dit qu’il y prierait après son retour de Taboûk. Et lorsqu’il est revenu de l’expédition de Taboûk et qu’il ne restait plus qu’une heure de route avant son arrivée la révélation est descendue et donc Allah lui a défendu d’y prier (le prophète عليه الصلاة والسلام désigna 2 compagnons pour détruire cette mosquée).

Quant à la mosquée de Qoubâ, le prophète عليه الصلاة والسلام s’y rendait tous les samedi pour y prier. Et il est rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام que celui qui fait ses ablutions chez lui et s’y rend pour y prier 2 rak’at est comme celui qui a fait une ‘oumra (petit pèlerinage).

Allah a décrit les gens de Qoubâ en disant qu’ils aiment se purifier et Allah aiment ceux qui se purifient : فِيهِ رِجَالٌ يُحِبُّونَ أَنْ يَتَطَهَّرُوا وَاللَّهُ يُحِبُّ الْمُطَّهِّرِينَ → « On y trouve des hommes qui aiment se purifier, et Allah aime ceux qui se purifient ».

1. le fait de réunir l’essuyage et le lavage est meilleur que le fait de faire l’un des deux uniquement.

Ensuite le mieux est d’utiliser l’eau uniquement car elle nettoie mieux, et le but est la propreté donc plus elle se réalise et mieux c’est.
Puis le minimum est de faire uniquement l’essuyage, en sachant que l’essuyage purifie

2. le prophète عليه الصلاة والسلام ne connaît pas l’invisible (« al ghayb »), et donc ils leur a demandé pourquoi Allah les a vanté

3. celui qui a un degré et une place supérieure peut profiter de celui qui lui est inférieur, car le prophète عليه الصلاة والسلام a profité du sens du verset en les interrogeant ; donc il ne faut pas mépriser (rabaisser) autrui mais plutôt apprendre de lui car « au-dessus de tout homme détenant la science il y a un savant [plus docte que lui] » (sourate 12 verset 76). Et il est possible qu’une science se trouve chez une personne qui nous est inférieure

4. de même que la mosquée de Qoubâ est une mosquée fondée dès le premier jour (le jour où le prophète عليه الصلاة والسلام est arrivé à Qoubâ) sur la piété, la mosquée du prophète عليه الصلاة والسلام est une mosquée fondée dès le premier jour (le jour où le prophète عليه الصلاة والسلام est arrivé à Médine) sur la piété.
Mais il n’y a pas de doute que la mosquée de Médine est meilleure que celle de Qoubâ ; ainsi on voyage spécialement pour se rendre à la mosquée de Médine et on ne voyage pas spécialement pour ce rendre à la mosquée de Qoubâ.

La version authentique du hadith est celle dans laquelle seule l’eau est évoquée, mais la règle est comme nous l’avons citée au 1er point, même s’il n’y a pas de texte précis là dessus.

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh al ‘Outheymîne (ra)

- Celui qui fait ses ablutions dans l’endroit où on accomplit les besoins et il est possible que son vêtement se salisse, lui est-il obligatoire de laver son vêtement ?

→ ….. (citation de la règle concernant le doute). Le vêtement avec lequel il est entré au lieu où on accomplit les besoins, s’il est taché avec de l’eau, qui nous dit que ce liquide est de l’urine ou de l’eau altérée par les selles ou quelque chose de ce genre ? Si nous ne pouvons pas affirmer cela alors la règle de base est la persistance de la pureté. Il est vrai qu’il se peut qu’on pense plus qu’il a été altéré avec quelque chose d’impur, mais tant qu’on en n’est pas sûr, la règle de base est la persistance de la pureté.

Donc en réponse à cette question nous disons : « s’il n’est pas sûr que son vêtement a été touché par quelque chose d’impur la règle de base est la persistance de la pureté et il ne lui est pas obligatoire de laver son vêtement et il peut prier avec et il n’y pas de problème. Et Allah est plus Savant.

- Quel est le jugement du fait d’uriner debout ?

→ Le fait d’uriner debout est permis sous 2 conditions :
* qu’on soit à l’abri d’être sali par l’urine
* qu’on soit à l’abri du fait que quelqu’un voit notre nudité (« ‘awrah »)

- Est-il permis d’évoquer Allah dans la salle de bain (comportant des toilettes à l’intérieur) ?

→ Il faut éviter d’évoquer Allah dans la salle de bain (comportant des toilettes à l’intérieur), car ce lieu ne convient pas à cela, et si on L’évoque avec le cœur il n’y pas d’inconvénient sans prononcer avec la langue, sinon le mieux est de ne pas prononcer ces paroles avec la langue dans ce lieu et d’attendre jusqu’à en sortir.

Mais si le lieu des ablutions est à l’extérieur du lieu d’accomplissement des besoins il n’y a pas de mal à évoquer Allah.

- Si on est dans la salle de bain (comportant des toilettes à l’intérieur) comment fait-on pour faire la « tasmiyah » (dire bismillèh) ?

→ Si on est dans la salle de bain (comportant des toilettes à l’intérieur) on fait la tasmiyah avec le cœur et non avec la langue car l’obligation de la tasmiyah n’est pas l’avis le plus juste, car l’imam Ahmed (ra) a dit « rien n’est authentique venant du prophète عليه الصلاة والسلام concernant la tasmiyah dans les ablutions ». Ainsi Al Mouwaffaq l’auteur d’al moughnî et d’autres ont choisi l’avis disant que la tasmiyah dans les ablutions est une sounnah et non une obligation.

Résumé de l'explication de ce chapitre

- L’accomplissement des besoins naturels comportent des « âdâb » (règles de bienséance) par la parole et par les gestes, en entrant et en sortant et en s’asseyant.

Hadith 77 :

- On ne doit pas entrer aux toilettes avec quelque chose écrit dessus le nom d’Allah, il faut éviter ceci mais ce n’est pas interdit.
Par contre pour le « moushaf » (Coran) les savants ont qu’il est interdit de le rentrer aux toilettes.

Hadith 78 :

Il est conseillé de réciter cette formule d’évocation avant d’entrer aux toilettes :
اَللَّهُمَّ إِنِّي أَعُوذُ بِكَ مِنْ اَلْخُبْثِ وَالْخَبَائِثِ ; il y a un autre hadith qui ajoute également le fait de dire « bismillèh » avant.

Hadith 79 :

Il y a dans ce hadith la preuve qu’on a le droit de faire al istindjâ (le fait de se laver) avec de l’eau pour l’urine et les selles et cela est suffisant même si on n’a pas fait al istidjmâr (essuyage) avec des pierres ou l’essuyage avec du papier.

Hadith 80 :

Il ne faut pas accomplir ses besoins devant les gens même s’ils ne voient pas nos parties intimes car ceci est vilain et contraire à la bonne moralité. Et s'il voient notre nudité alors c'est interdit.

Hadith 81 :

La règle générale est qu’il est interdit de faire ses besoins dans tout endroit qui nuit aux musulmans et aux gens en général.

Hadith 82 :

- Si deux personnes veulent aller à la selle, la sounna est qu’ils s’éloignent l’un de l’autre pour ne pas se voir, en plus du fait de ne pas faire apparaître leur nudité (« al ‘awrah ») qui est harâm.

- Il y a également dans ce hadith la défense (« annahyi ») de discuter en accomplissement ses besoins même s’ils ne se voient pas comme dans le cas où ils sont dans deux toilettes voisins séparés par un petit mur.

Hadith 83 :

- Le prophète عليه الصلاة والسلام a défendu de toucher son sexe avec sa main droite lorsqu’on urine.

- Le plus prudent est de ne pas toucher son sexe avec la main droite dans tous les cas.

- Il est défendu lorsqu’on veut s’essuyer (« istidjmâr ») ou se laver (« istindjâ ») après les besoins de le faire avec la main droite.

- Il est défendu de respirer dans le récipient lorsque l’on boit.

Hadith 84 et 85 :

- Le fait de se diriger vers la qibla pendant ses besoins est interdit que ce soit en plein air ou dans les habitations.

- Concernant le fait d’avoir la qibla derrière le dos pendant l’accomplissement des besoins, ce qui apparaît c’est que cela est autorisé.

- Le prophète عليه الصلاة والسلام a défendu de faire « al istidjmâr » (l’essuyage) avec moins de trois pierres (c-a-d trois essuyages) même si l’endroit devient propre avec moins de trois pierres.

- Le prophète عليه الصلاة والسلام a défendu de s’essuyer avec les excréments secs des animaux ou des os.

- Al istidjmâr doit se faire avec quelque chose de pur et qui n’est pas une chose que l’on respecte telle que la nourriture, ou celle du bétail, ou des feuilles où Allah est évoqué ou des paroles des savants qui concernent la législation.

- Il est permis de faire l’essuyage avec autre chose que les pierres si cela enlève l’impureté telle que le papier pur, du bois, de la terre sèche.

- Si quelqu’un s’est essuyé avec quelque chose que l’on a le droit d’utiliser pour cet « istidjmâr » avec le nombre demandé (minimum trois fois), c’est comme s’il avait lavé complètement son sexe avec de l’eau.

Hadith 86 :

Le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné lorsqu’on va à l’endroit qui sert pour accomplir ses besoins de se cacher des gens et cet acte est de deux sortes :
- un premier obligatoire qui consiste à cacher la « ‘awrah » (nudité)

- un deuxième moustahabb (conseillé) qui consiste à cacher tout son corps en s’éloignant comme on l’a vu au hadith 80.

Hadith 87 :

Si on sort des toilettes on avance le pied droit et on dit « ghoufrânak » (je Te demande Ton pardon) pour suivre la sounna du prophète عليه الصلاة والسلام.

Hadith 88 :

- Al istidjmâr (essuyage) avec moins de 3 pierres n’est pas suffisant.

- L’essuyage avec quelque chose d’impur n’est pas valable.

Hadith 89 :

Les os et le crottin ne peuvent pas être utilisés pour l’essuyage et ils ne purifient pas s’ils sont impurs.

Hadith 90 :

Il faut obligatoirement se purifier de son urine et le fait de ne pas se purifier de son urine fait partie des grands péchés (kabâ-ir).

Hadith 91 :

Ce hadith est faible et donc le mieux est soit de se tourner vers l’avis des médecins pour choisir la meilleure façon de s’asseoir pour faciliter les besoins.

Hadith 92 :

Ce hadith est faible et donc le fait de presser le sexe après avoir uriné n’est pas sounna mais cela peut être recommandé si le seul moyen pour une personne de vider le conduit urinaire est de presser le sexe.

Hadith 93 :

Le fait de réunir l’essuyage et le lavage est meilleur que le fait de faire l’un des deux uniquement.
Ensuite le mieux est d’utiliser l’eau uniquement car elle nettoie mieux, et le but est la propreté donc plus elle se réalise et mieux c’est.
Puis le minimum est de faire uniquement l’essuyage, en
sachant que l’essuyage purifie.

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